La fabuleuse histoire du Village des Sources
En 1993, dans la forêt aux frontières de la ville de Rimouski et de l’arrière pays, un Village est né sous le nom de Village des Sources comme un projet de la communauté des Frères du Sacré-Cœur et de ses partenaires. Pour les Sources, il emprunte son nom à sa localisation sur le territoire dit de Macpès qui signifie source dans la langue des Planos, premiers habitants des lieux, il y a longtemps, au delà de nos deux millénaires.
Dans le livre Le Cœur à l’œuvre (2002), l’auteur Tanguy de Cherbourg décrit les premières années du Village. On y nomme avec clarté sa mission comme une réponse aux besoins des jeunes et « le champ de réalisation du charisme de la communauté des Frères du Sacré-Cœur. » (p. 182) Pour réaliser la mission, trois objectifs sont identifiés qui ont peut-être gardé toute leur pertinence jusqu’à aujourd’hui. Ils s’articulent autour des thèmes de l’accueil, du partage et de l’engagement.
C’est une sensibilité à la situation des jeunes qui a poussé les fondateurs du Village à proposer aux Commissions scolaires de la région et aux professeurs du primaire et du secondaire des camps pour des groupes-classes. Au cours des années, la fonction de ces camps a évolué. Si le Village est né dans un contexte de sécularisation, il faut se rappeler que ce n’est qu’en 2008 que l’enseignement religieux confessionnel fut remplacé dans toutes les écoles du Québec par un cours d’éthique et de culture religieuse.
Aujourd’hui, ces camps ont trouvé un point d’équilibre dans une sensibilisation à la grandeur de la vie et à la beauté du monde par le contact avec la nature exceptionnelle du Village. La capacité naturelle des enfants pour l’émerveillement s’épanouit dans le contact avec la nature grandiose des lieux dans la forêt de Macpès. Jusqu’ici, plus de 65 000 jeunes ont profité de ce lieu extraordinaire!
Le chansonnier Robert Lebel, qui a participé à trois concerts-bénéfices pour le Village des Sources, a pris le temps d’écrire, après son passage au Village, une chanson dédiée au centre-jeunesse. Il y parle d’intériorité, de ce besoin des jeunes de prendre le temps de s’écouter… en pleine nature.
Tout doucement
Paroles et musique: Robert Lebel
Tout doucement, prendre le temps
de voyager au pays intérieur
Tout doucement, prendre le temps
d’aller puiser à la source du cœur
Et sans courir comme on entre en forêt
Se recueillir, pour marcher dans la paix
Et pour cueillir avec respect
Ce qui fait beau, ce qui fait rire
Ce qui fait peur et fait mourir le mal de vivre
Et partager, comme on fait pour le pain
Sans s’arrêter à ce qui nous retient
Mais s’arrêter quand l’autre a faim
D’être accueilli, d’être écouté
D’être compris et de trouver le goût de vivre
Et du regard, comme on voit l’horizon
Sans tout prévoir, des chemins qui y vont
Fixer son cœur dans l’infini
Risquer ses pas pour ses amis
Qui viennent aussi boire à ton puits la joie de vivre!